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25 janvier 1834 - Numéro 25
 
 

 



 
 
    

Extrait du Courrier du Mans, 6 novembre 1832.

Le maire de la ville de la Flèche, officier de la Légion-d’Honneur,
Ne peut laisser partir M. Williams, oculiste anglais, aussi célèbre par son art que par sa bienveillance, de la ville de la Flèche, où il n’a passé qu’une seule nuit, sans lui exprimer sa vive reconnaissance, en son nom et en ceux des malheureux affligés de maladies d’yeux qu’il s’est empressé de soumettre gratuitement à l’application de son traitement.
Le maire soussigné atteste, pour rendre hommage à la vérité et à la justice, que les moyens employés par M. Williams ont produit un merveilleux effet, en procurant, au bout de quelques pansemens, que les infirmes ont reçus, un soulagement remarquable sur tous, et surtout l’un deux qui de borgne a recouvré entièrement l’usage des deux yeux. C’est avec un bien vif regret que les habitans de la Flèche voient partir M. Williams, après un séjour aussi court dans leur ville : leur regret est atténué par l’espoir qu’il leur laisse, d’y revenir pour plus long-temps, s’il fait de nouveaux voyage dans l’ouest de la France.
Le maire de Flèche, Le baron bertrand-geslin.

Copie d’une lettre insérée dans le journal l’Ami des Lois, à l’insu de M. Williams.

Le Mans, 11 novembre 1832.
Monsieur,
Je m’empresse de vous remercier sincèrement pour vos soins efficaces donnés à ma fille, âgée de 17 ans, qui avait perdu la vue d’un œil depuis l’âge de deux ans, malgré les efforts des médecins et oculistes de Paris et autres les plus célèbres, qui n’ont pu obtenir aucune amélioration ; actuellement elle commence à distinguer tous les objets de ce même œil, quand l’autre est tout-à-fait fermé : cet heureux événement est dû à vos soins, et je crois de mon devoir de vous en exprimer toute ma reconnaissance ; car si cette cure eût eu lieu dans le XIIe siècle, où le peuple était très superstitieux, elle eût été regardée comme un miracle.
Beaucoup d’autres personnes que j’ai trouvées chez vous, connaissant que mon intention est de vous écrire pour ma fille, me prient de vous faire part du changement total opéré sur leur vue depuis que vous avez la bonté de les traiter, et de vous demander en grace de leur continuer l’application de vos précieux remèdes, le plus long-temps que vous pourrez, convaincues dans la suite d’y trouver leur guérison ; notamment la mère d’un enfant âgé de 8 à 9 ans, aveugle de naissance, qui commence à voir assez clair pour distinguer la première fois de sa vie tous les objets. Une autre personne âgée, de plus [4.1]de 66 ans, qui n’a jamais vu que d’un œil, commence à voir des deux yeux. Une autre, âgée de 18 ans, de la ville de Château-du-Loir, presque aveugle depuis plusieurs années, trouve ses yeux beaucoup mieux. Une autre très affligée de la goutte sereine, et dont les yeux n’avaient jamais été enflammés depuis son enfance, m’assure que sa vue est beaucoup améliorée.
Enfin, M. le docteur, tous vos malades me prient instamment de vous exprimer leur vive gratitude pour vos bienfaits, et de croire que leur reconnaissance sera éternelle comme celle de votre, etc.
heutrel, professeur de danse, demeurant Grande-Rue, n° 10, au Mans.

M. Williams se trouvera chez lui tous les jours à l’hôtel des Colonies, rue de la Préfecture, n° 8, à Lyon, entre onze heures du matin et quatre heures du soir, où les malades aisés, éloignés de la ville, pourront lui adresser leurs consultations par écrit, franco : il répondra.

 

 

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