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22 février 1834 - Numéro 31
 
 

 



 
 
    

Nouvelles générales.

paris. – Le Charivari, la Caricature, ont été saisis.

13 février. – M. de Kergorlay, ex-pair de France, et M. Dieudé, gérant de la Quotidienne, ont été acquittés par la cour d’assises à raison : 1° d’une lettre contenant les motifs de refus de serment de M. Kergorlay ; 2° d’une autre lettre racontant le voyage de quelques légitimistes à Prague.

13 idem. – La cour jugeant sans jury, et composée de MM. Dupuy, Séguier fils et Hamelin, a condamné MM. Carrel et Conseil, gérans du National de 1834, chacun à 2 mois de prison et 2,000 f. d’amende, pour avoir contrevenu à une interdiction de rendre compte des débats judicaires de cette cour, prononcée contre M. Paulin, gérant du National qui a cessé de paraître.

A cette occasion, le général Lafayette a dit à Armand Carrel : « Eh bien ! mon cher Carrel, il paraît que vos juges ont trouvé que vous n’aviez que la loi pour vous. »

– Le général Lafayette a été indisposé, sa santé va mieux.

– M. Cabet est assigné pour l’audience du 28 de ce mois de la cour d’assises.

Le premier n° du Libérateur, journal publié par L. Auguste blanqui, a été saisi, et M. Adam, gérant, ARRÊTÉ PRÉVENTIVEMENT.

M. Dupont de l’Eure est arrivé à Paris. Il a été harangué, le 16 par une députation choisie par plus de 3,000 citoyens. (Lire sa réponse dans le N° 48 de la Tribune, 17 février.)

ÉTRANGER.

4 février. Ouverture de la session du parlement anglais.

NOTA. Le discours lu par le roi lui a été remis A GENOUX par le lord chancelier. Si cela est, il paraît qu’on appelle lord chancelier, en Angleterre, un mendiant ou quelque homme flétri par la justice auquel on impose cette charge, apparemment dans un but moral, pour enseigner au roi ce que c’est que l’humanité ; car, autrement, pourrait-on trouver, dans ce pays renommé pour ses mœurs libérales, un être assez abject pour se mettre à genoux devant le roi ? Les journaux politiques devraient bien nous donner, à nous, prolétaires, quelques explications à ce sujet.

6 février. Lord Althorp, chancelier de l’échiquier, et M. Sheil, ayant eu une altercation, ont été conduits en prison par ordre de l’orateur de la chambre, et n’en sortent qu’en déclarant que cette affaire n’aura pas d’autre suite.

 

 

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