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12 octobre 1834 - Numéro 4
 
 

 



 
 
    
UN PRÊTRE ET UNE JEUNE FILLE.

La Sentinelle des Pyrénées cite un trait affreux de lasciveté du desservant de la paroisse d’une des communes des Hautes-Pyrénées, qui a eu lieu le 14 août dernier.

Une jeune fille devait se marier quelques jours après ; elle alla suivant l’usage, se confesser à ce prêtre, dont l’immoralité avait été cachée jusque-là. Abusant de son ministère sacré, cet indigne lévite la renvoya au lendemain, et la jeune fille sans défiance fut fidèle au rendez-vous. Le prêtre luxurieux la fit entrer dans la sacristie, sous un prétexte ; et l’ayant fait mettre à genoux, lui releva les jupes [4.2]sur la tête, et la maintenant, avec force dans cette position, la flagella cruellement avec un martinet à larges et lourdes lanières. Honteuse d’un pareil supplice, la victime ne voulut d’abord rien dire, mais ayant ensuite avoué à ses parens ce qui s’était passé, plainte a été rendue. La Sentinelle1 ajoute que le parquet si prompt ordinairement à faire des poursuites oiseuses aurait gardé un coupable silence. Si cela est, la publicité donnée à ce fait par la presse vigilante sauvegarde de tous, forcera le ministère public à remplir son devoir et à livrer aux tribunaux le sacrilège tonsuré.

Notes (UN PRÊTRE ET UNE JEUNE FILLE.)
1 La sentinelle des Pyrénées. Journal de Bayonne et de la péninsule, politique, commercial, littéraire et maritime, auparavant Sentinelle de Bayonne, publié depuis 1831

 

 

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