UN PRÊTRE ET UNE JEUNE FILLE.
La Sentinelle des Pyrénées cite un trait affreux de lasciveté du desservant de la paroisse d’une des communes des Hautes-Pyrénées, qui a eu lieu le 14 août dernier.
Une jeune fille devait se marier quelques jours après ; elle alla suivant l’usage, se confesser à ce prêtre, dont l’immoralité avait été cachée jusque-là. Abusant de son ministère sacré, cet indigne lévite la renvoya au lendemain, et la jeune fille sans défiance fut fidèle au rendez-vous. Le prêtre luxurieux la fit entrer dans la sacristie, sous un prétexte ; et l’ayant fait mettre à genoux, lui releva les jupes [4.2]sur la tête, et la maintenant, avec force dans cette position, la flagella cruellement avec un martinet à larges et lourdes lanières. Honteuse d’un pareil supplice, la victime ne voulut d’abord rien dire, mais ayant ensuite avoué à ses parens ce qui s’était passé, plainte a été rendue. La Sentinelle1 ajoute que le parquet si prompt ordinairement à faire des poursuites oiseuses aurait gardé un coupable silence. Si cela est, la publicité donnée à ce fait par la presse vigilante sauvegarde de tous, forcera le ministère public à remplir son devoir et à livrer aux tribunaux le sacrilège tonsuré.
Notes (UN PRÊTRE ET UNE JEUNE FILLE.)
La sentinelle des Pyrénées. Journal de Bayonne et de la péninsule, politique, commercial, littéraire et maritime, auparavant Sentinelle de Bayonne, publié depuis 1831