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19 février 1832 - Numéro 17
 
 

 



 
 
    

Une pétition renfermant des vues d’amélioration pour la culture du mûrier et la propagation de cette culture dans tous les départemens, a été présentée à la chambre des députés, dans la séance du 10 février. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en donnant en entier une pièce d’un si grand intérêt pour la fabrique d’étoffes de soie de Lyon.

Toulouse, ce 30 août 1831.

A MM. les membres composant la chambre des députés.

Messieurs,

« Les soies que nous recevons de l’étranger nous imposent un tribut annuel de 69.655,493 fr., quoique nous possédions tous les élémens qui favorisent cette intéressante production. Je désirerais que le gouvernement encourageât la culture des mûriers, autrefois si florissante dans nos contrées, par les attraits de la croix-d’honneur ou toute autre récompense, en faveur de celui qui d’ici à deux ans en aura planté le plus grand nombre, d’après l’étendue de sa propriété, et qu’une contribution [4.2]foncière de 500 fr. à la charge du terrain seulement, fixât le minimum admis à la concurrence.

Je voudrais encore, pour éveiller le patriotisme de ceux qui s’abandonnent trop légèrement à l’idée flatteuse de la supériorité de notre industrie, que l’état des importations qui pèsent sur la France et dont le chiffre énorme s’élève à 616,353,397 francs, fût publié et affiché tous les ans dans les diverses communes du royaume, sans oublier le renouvellement de l’offre d’un million pour le fil n° 300, celle du prix décennal pour le chef-d’œuvre de musique. »

J’ai l’honneur d’être, etc.,

Arzac oncle.

Cette pétition a été renvoyée à M. le ministre du commerce.

 

 

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