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11 janvier 1835 - Numéro 17
 
 

 



 
 
    

de la réélection générale

DES MEMBRES DU CONSEIL DES PRUD’HOMMES,

(Section des soieries).

La réélection générale des prud’hommes de la section de soieries, offre une importance que nous devons signaler, afin que les chefs d’atelier ne restent pas indifférens à l’appel qui leur est fait pour concourir à cette opération.

L’ordonnance qui prescrit cette réélection, n’est que la sanction de celle du 21 juin 1833, qui apporta une modification à celle du 15 janvier 1832.

Nous ne nous arrêterons pas sur l’organisation actuelle du conseil, ce serait répéter ce que l’Echo de la Fabrique a dit plusieurs fois avec vérité ; nous y renvoyons nos lecteurs.

Pour le moment, la question principale, c’est la réélection ; nous y attachons beaucoup d’importance, car c’est du choix que l’on fera des prud’hommes et du mandat qu’on leur donnera, que résulteront les avantages que doivent attendre les chefs d’atelier.

D’ici au moment où les élections se feront, il serait très-nécessaire que les chefs d’atelier s’entendissent pour arrêter leur choix et définir parfaitement les conditions du mandat. L’occasion qui se présente aujourd’hui, pourrait ne pas se représenter de long temps, il faut en profiter.

Le baptême d’une élection générale a toujours plus de puissance pour donner aux mandataires l’énergie que réclame l’exécution de leurs promesses envers leurs commettans. C’est donc avec plaisir que nous avons reçu, sans nous arrêter à son esprit, l’ordonnance de réélection ; car nous devons le dire, les représentans des ouvriers n’avaient plus entre eux cette homogénéité si nécessaire à [4.1]ceux qui sont chargés de défendre des intérêts communs, et la réélection générale fera disparaître cet abus.

Dès à présent que les chefs d’atelier portent donc un examen sévère, sur ceux de leurs confrères qu’ils jugeront dignes de recevoir leurs suffrages. Les diverses circonstances dans lesquelles nous nous sommes successivement trouvés, ont pu nous faire connaître les hommes vraiment justes et désintéressés, les suffrages ne doivent pas se fixer au hasard. Mais point de coterie ! Qu’un système étroit de convenance ne dirige en aucune manière l’opinion des électeurs ! Il faut que leurs suffrages se fixent sous l’impulsion seule de leur intime conviction. L’indépendance des votes donne un caractère solennel à l’élection et la solennité rend le mandat plus important et plus sacré.

 

 

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