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25 janvier 1835 - Numéro 4
 
 

 



 
 
    

LOGOGRIPHE.

Lecteurs, si votre esprit s?évertue à chercher,
Vous trouverez en moi mainte métamorphose ;
Vous pourrez à loisir admettre ou retrancher ;
De onze pieds d?abord, mon entier se compose ;
Ma mère avait pour nom la catholicité,
Je suis né d?un prélat dont l?église s?honore,
Et dont le nom cité au-delà du Bosphore,
Par moi sera transmis à la postérité.
?Je suis aussi le nom d?une jeune beauté,
Au regard vif et doux, au front noble et sévère,
Qui reçut de l?amour avec le don de plaire
Le pouvoir souverain de propager sa cour.
Bref je puis chers lecteurs vous offrir tour à tour,
Un espace isolé avoisiné par l?onde.
Ce que l?on doit surtout rechercher dans le monde,
Un meuble précieux au sommeil consacré.
Jadis un gentilhomme au dauphin attaché.
Une habitation. Ce qu?observe l?avare.
Le lieu d?où l?on extrait le métal le plus rare.
Ce qu?autrefois Titan voulut escalader,
L?espèce la plus vile et la plus grossière.
Deux notes nécessaires à pouvoir bien chanter.
Ce qui nous vient à tous embellir la paupière.
Un outil bien souvent nécessaire aux forgeurs.
Ce que puise l?abeille aux calices des fleurs.
Le lieu le plus funeste à la simple innocence,
Où tout est corrompu, où règne la licence.
Une ancienne monnaie. Un petit animal.
Ce qui nous est contraire et qui nous veut du mal.
Une fleur bien long-temps en France révérée.
Une lame de fer étroite dentelée.
Un fleuve de l?Egypte. Un grain des plus petits.
Enfin le calme heureux que ramène la nuit.

prost.

 

 

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