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8 février 1835 - Numéro 6
 
 

 



 
 
    

La Tribune contient1 dans un de ses derniers numéros une lettre de la célèbre Marion Delorme à M. Cinq-Mars, datée de février 1641. Cette lettre prouve que la découverte de la puissance motrice de la vapeur appartient à un français. Elle porte en substance que : Edward Sommerset, marquis de Vorcester, qui se l’est attribuée dans son ouvrage imprimé en 1663, sous le titre Century of inventions, n’a fait que copier un livre publié en 1615, par Salomon de caus, normand, intitulé : « Les raisons des forces mouvantes, avec diverses machines, tant utiles que puissantes» Le marquis de Vorcester eut connaissance de cet ouvrage en visitant Bicêtre, où il trouva Salomon de caus ; après avoir conféré avec lui, il s’écria : « Oui, cet homme est bien fou maintenant, mais il ne l’était pas lorsqu’il a été enfermé. » C’était pour se débarrasser de ses importunités que Richelieu, regardant une telle découverte comme une chimère, avait ordonné son incarcération. Il a fallu les investigations de notre siècle progressif pour rendre, après deux cents ans, justice à la mémoire d’un grand homme de génie méconnu, indignement persécuté, et restituer à la France un fleuron de sa couronne.

Notes (La Tribune La Tribune contient dans un de ses...)
1 Cette rubrique mentionne l’échange épistolaire entre Marion Delorme (1611-1650) et Cinq-Mars (Henri Coeffier de Ruzé, Marquis de Cinq-Mars (1620-1642), évoquant la controverse sur les premières avancées concernant la puissance de la vapeur faites par Salomon de Caus (1576-1626) puis Edward Sommerset (1601-1667).

 

 

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