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8 février 1835 - Numéro 6
 
 

 



 
 
    

LECTURES PROLÉTAIRES.

L’homme paraît sur la terre comme un fantôme passager enfant du sommeil. Le torrent des siècles passe sur nos tombeaux les plus superbes et les submerge. (j. m. g. Les nuits Romaines au tombeau des Scipions. 1)

Il serait à souhaiter que chacun fit son épitaphe de bonne heure ; qu’il la fit la plus flatteuse possible, et qu’il s’appliquât toute sa vie à la mériter. (marmontel.2)

On se dit le serviteur de tout le monde parce qu’on n’est l’ami de personne ; on offre tout parce qu’on ne veut rien donner. (mirabeau. Lettres à Sophie.)

La corruption est dans l’homme, comme l’eau est dans la mer. (Idem. Idem.)

L’ennemi seul de la vertu doit frémir au bruit de la foudre et à l’aspect des nuages qui la renferment. (pechmeja. Télèphe.3)

Souvent un ennemi caché est plus féroce que le tigre dont la peau est douce et dont le cœur a soif de sang. (Parole de Tuagenem.)

Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d’autrui. (larochefoucault. Maximes.)

Notes (LECTURES PROLÉTAIRES. L’homme paraît sur la...)
1 Publié initialement en italien en 1792, Les Nuits romaines au Tombeau des Scipions du comte Alessandro Verri (1741-1816) avait été traduit et publié en français par F. Grasset en 1796.
2 Référence ici à Jean-François Marmontel (1723-1799).
3 Jean Pechmeja (1741-1785), dont le Télephe était paru en 1784.

 

 

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