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1 mars 1835 - Numéro 24
 
 

 



 
 
    

Il n?est plus permis maintenant à un Français de mal écrire ou de mal parler sa langue ; une faute d?orthographe ou de grammaire couvre de ridicule celui à qui elle échappe, et l?on sait que dans les pays étrangers, l?étude de la langue française est le complément nécessaire d?une bonne éducation. Cependant, il faut l?avouer, cette étude est hérissée d?innombrables difficultés, causées, les unes par l?incohérence et la multiplicité des règles de la grammaire, les autres par la différence du langage écrit, au langage parlé, de l?orthographe à la prononciation.

C?est pour faciliter ce travail que M. Edmond Vidal a conçu la pensée d?ouvrir en cette ville un cours de grammaire française, comprenant orthographe, syntaxe et versification.

Sans prétendre tout approuver, nous applaudissons vivement aux vues neuves, aux principes pleins de clarté et de logique, développés dimanche dernier, par M. Vidal, dans une séance publique d?exposition préliminaire ; nous n?entrerons pas ici dans de longs et fastidieux détails [4.2]pour en discuter le mérite, nous dirons seulement : employer dans l?enseignement de la Grammaire la voie de l?analyse, sans pour cela renoncer entièrement à la synthèse, et remplacer l?ancienne et absurde classification des parties du discours par une nomenclature toute rationnelle, d?où découlent naturellement un petit nombre de règles simples et d?une application facile, telles sont les différences essentielles qui distinguent la nouvelle méthode de M. Ed. Vidal de toutes celles pratiquées jusqu?à ce jour dans nos écoles.

Nous espérons donc que dans une ville comme Lyon, où tant de jeunes gens, avides d?instruction, ont besoin d?apprendre vite et facilement, nous espérons, disons-nous, que le zèle de notre jeune et savant professeur sera récompensé pur l?affluence des auditeurs et par les bienveillans encouragemens des personnes instruites et capables de l?apprécier.

 

 

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