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29 mars 1835 - Numéro 28
 
 

 



 
 
    

origine de l’art de lustrer la soie.

Le hasard a présidé à la plupart de nos découvertes. En voici une nouvelle preuve. Un de ces nombreux étrangers qui, au 17e siècle, avaient importé de l’Italie à Lyon l’industrie de la soie, et réalisé dans ce commerce le proverbe lyonnais : riche comme Gadagne1, Octavio Mey2 avait vu une fortune de plusieurs millions s’engloutir tout entière dans de fausses spéculations. Un jour donc qu’il rêvait sur les bords de la Saône au moyen de réparer un aussi grand échec, il broyait dans son désespoir quelques brins de soie entre ses dents. Cette action donna à la soie un éclat brillant, un lustre inaccoutumé. Octavio Mey s’en aperçoit, et il conçoit aussitôt l’application d’un procédé mécanique qui fit acquérir à la soie ce brillant que nous lui connaissons. Cette découverte le sauva du déshonneur d’une banqueroute et tripla sa fortune.

(Revue du Lyonnais.)

Notes (origine de l’art de lustrer la soie . Le...)
1 Référence ici à la famille Guadani, riches marchands et banquiers florentins installés à Lyon à la fin du 15e siècle.
2 Référence ici à Octavio Mey (1618-1690).

 

 

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