Retour à l'accueil
5 avril 1835 - Numéro 29
 
 

 



 
 
    

SAINT-ETIENNE.

Les réunions du conseil des prud’hommes se font d’une manière bien irrégulière, s’il faut en croire une personne qui se plaint amèrement de ne pouvoir obtenir aucune solution du procès qu’elle a devant ce conseil. Malheur, dit-il, au pauvre ouvrier que la nécessité force à recourir à la justice de MM. les prud’hommes ! Lorsqu’on se présente à la salle d’audience, ces messieurs ne sont presque jamais en nombre pour délibérer. La plupart du temps, le greffier ou les parties sont obligés d’aller les chercher à domicile, et si l’on est assez heureux pour les rencontrer, il faut perdre des heures entières à les attendre ou se résoudre à voir sa cause renvoyée de jour en jour faute de juges.

Nous avons peine à croire à une telle, négligence de la part des honorables membres qui composent le conseil des prud’hommes ; nous pensons qu’ils sont trop jaloux de la confiance dont les ont honorés leurs concitoyens, pour remplir avec tant de nonchalance des fonctions qu’on ne les a point forcés d’accepter. Le hasard seul a pu occasionner l’abus dont on s’est plaint, et nous sommes bien persuadé qu’il ne se renouvellera pas à l’avenir.

(Indicateur Stéphanois.)

 

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique