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10 mai 1835 - Numéro 19
 
 

 



 
 
    

THÉÂTRES.

Les débuts continuent au milieu des orages. Dans notre dernier numéro nous avons dit que mantet avait pris sa revanche dans Mazaniello. En effet après le duo « Amour sacré de la patrie » les applaudissements furent unanimes, et nous nous retirâmes persuadés de son admission ; mais la cabale veillait, et lorsqu’il se présenta au 5e acte pour chanter la barcarole, on ne lui permit pas d’ouvrir la bouche. Il fut donc jugé sans avoir été entendu. M. Mantet avait demandé une autre épreuve par une lettre insérée dans les journaux ; mais lorsqu’il s’est présenté jeudi dernier il a été sifflé opiniâtrement, et il n’a pu prononcer un mot. Il est vrai de dire qu’une partie nombreuse du public a protesté contre ; et la toile a été baissée sans que le spectacle ait pu être achevé. – Nous devons protester au nom de la liberté, au nom de la dignité de l’homme et de la considération due aux artistes contre ce mode injurieux d’improbation. Il nous semble qu’il serait convenable d’attendre que l’acteur dont on ne veut pas se soit retiré de la scène pour appeler le régisseur et lui exprimer le vœu de la majorité. – Les autres débuts sont ceux de M. delpoux, première basse-taille chantante ; de M. lecerf, et de Mlle bouvaret, première dugazon. – La réprobation paraît être unanime à l’égard du premier. – Quant aux deux autres ils ont généralement plu et on doit les considérer comme admis. – Qu’on prenne garde par trop d’exigences à rendre le théâtre impossible à Lyon. – Nous avons omis de rendre compte du premier début de M. jeandelisse, Colin et de Mme fouche, jeune première ; nous réparerons cet oubli dans un autre article.

 

 

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