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20 juin 1835 - Numéro 40
 
 

 



 
 
    

C’est avec peine que nous voyons que les arrêtés du conseil des prud’hommes deviennent en quelque sorte nuls, par le fait de ceux mêmes qui doivent être les plus intéressés à leur entière exécution. Nous avons fait connaître, dans notre n° 37, la décision prise à la dernière réunion qui précéda la nouvelle installation du conseil, dans laquelle il avait été fixé que tout négociant qui livrerait à un chef d’atelier une pièce où il y aurait dévidage, serait passible de 15 grammes pour bonification de tirelle. Hé bien ! nous avons vu avec déplaisir, sur plusieurs livres qui nous ont été soumis cette semaine pour inspection de comptes, que la tirelle n’était pas marquée ; et comme nous le faisions observer, il nous a été répondu qu’on n’en avait pas fait la réclamation.

Que les chefs d’atelier ne perdent pas de vue que ce n’est que par des concessions partielles qu’on arrive graduellement aux abus. Le conseil a consacré un principe qui nous est avantageux en même temps qu’il est de toute justice : que notre pusillanimité ne serve pas d’instrument pour en saper plus tard les fondemens. Commis nous-mêmes à la garde de nos droits, ne sommeillons pas lorsque nous devons veiller, et travaillons plutôt avec persévérance à arriver peu-à-peu à la confection de ce code industriel que nous désirons tous, et qui sera d’autant mieux selon nos vues que nous aurons en partie aidé à sa rédaction.

 

 

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