L'Echo de la Fabrique : 8 juillet 1832 - Numéro 37BAINS DE RIVIÈRE.1Depuis quelques jours des milliers de soldats et de citoyens se baignent dans le Rhône ; mais aussi chaque jour voit périr plusieurs d’entr’eux. Les places et les heures de natation sont connues, et il serait du devoir de l’autorité municipale d’établir des postes de secours composés de plusieurs bateliers avec des bateaux légers. Peut-être ces postes sont-ils établis ; mais alors ils le sont mal, et ne sont pas surveillés ; car, lorsque quelqu’un se noie et que l’on crie au secours, personne ne se montre, ou bien il est toujours trop tard. Lorsque nous voyons l’autorité si prompte à déployer ses moyens militaires, à renforcer ses postes à propos d’une mouche qui vole, d’un bruit de police, ou de quelque querelle de ménage ; lorsque nous la voyons si jalouse de la concorde et du repos des citoyens, nous pouvons bien demander d’elle qu’elle applique une partie de sa sollicitude et de ses moyens de police à prévenir les tragiques accidens qui se renouvellent tous les jours sous ses yeux. C’est au maire, surtout, que nous adressons ces observations ; il est le chef de la cité, et doit veiller à ce que rien de ce qui peut protéger l’existence des membres de sa famille ne soit négligé. Notes de base de page numériques:1 L’auteur de ce texte est Pierre Lortet d’après la Table de L’Echo de la Fabrique (numéros parus du 30 octobre 1831 au 30 décembre 1832). |