L'Echo de la Fabrique : 29 juillet 1832 - Numéro 40

Monsieur,

Après avoir soldé mes comptes avec M. Guillon, fabricant, je lui ai réclamé mon livret que je lui avais remis le 22 juin 1831. M. Guillon avant de me le remettre, a exigé le visa de V. Monterat et fils pour qui j’avais travaillé antérieurement. Je me transportai chez ces négocians pour régler un solde de 115 grammes, que j’avais cru balancés par une erreur provenant d’une pièce sur laquelle on était venu chercher de la soie à la maison. M. Monterat voulant confronter mon livre avec le sien me l’a demandé ; je lui ai répondu que mon livre était déchiré, et que je m’en rapportais au sien.

[7.1]Sur cette réponse, M. Monterat me dit : Ha, votre livre est déchiré ! raison de plus, vous nous devez 80 francs ; et à l’instant en a chargé mon livret en l’antidatant du jour que je l’avais remis à M. Guillon. Cette antidate ayant été reconnue, il a été condamné par le conseil, en sa séance du 17 juillet courant, à acquitter mon livret, ce qu’il vient de faire ; mais de manière à ce qu’il semble que je lui ai restitué la somme tandis que je ne la lui devais pas.

Lyon, le 27 juillet 1832.

Mermet.

 

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