L'Echo de la Fabrique : 26 août 1832 - Numéro 44

un mot sur l?école de la martinière.

L?académie de Lyon vient de décider que l?école de la Martinière serait un externat. Déjà la ville avait acheté à grands frais les bâtimens nécessaires pour l?établissement de cette école : je ne vois à tout cela que deux inconvéniens, c?est que la ville a fait ce qu?elle n?avait pas droit de faire ; l?académie s?est occupée de ce qui ne la regardait pas. Il m?est facile de le prouver, et pour cela il me suffit de recourir au testament du major Martin. C?est bien le moins qu?on exécute la volonté du testamenteur qui nous enrichit.

L?article 33 est ainsi conçui : « Mon frère Louis Martin doit être joint, comme un de mes exécuteurs testamentaires, administrateurs-substituts au curateur. » Au décès de Louis Martin, l?exécution testamentaire tombait de plein droit à ses survivans, c?était donc à eux et non à la ville, simple légataire, à exécuter les volontés du général. J?ai donc raison de soutenir que la ville a outrepassé ses pouvoirs, et dès-lors l?acquisition du claustral des Augustins se trouve entachéé de nullité, nonobstant l?ordonnance du roi qui n?a pu valider ce mépris des volontés du testateur.

Quant à l?académie de Lyon, elle ne devait pas être consultée sur la question de l?internat ou de l?externat, mais seulement sur le mode d?instruction à suivre, ainsi que cela résulte de l?art. 25 du même testament qui porteii : « Et l?académie de Lyon donnera l?institution qui doit toujours être supportée pur l?intérêt accru de la somme mentionnée ci-dessus. » Je livre sans aucun commentaire ces deux observations au public.

L. M.

Notes de fin littérales:

i My brother Louis Martin is to be joined as on of my executors administrators assigns or trusty.
ii And the académie of Lyon are to divise the best institution that, car ear permanenlly supported with the interest accruing of the above name sum.

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique