L'Echo de la Fabrique : 7 octobre 1832 - Numéro 50

 COUPS DE NAVETTE.

Mercure est le dieu des voleurs. Si la Mercuriale est sa femme, ce n’est pas étonnant que les ouvriers n’y aient pas confiance.

Dimanche dernier, l’émeute, faute de billets n’a pu entrer à l’Elysée lyonnais.
Personne ne veut être mouchard, et cependant la police sait tout ce qui se passe, même dans les lieux où ses agens habituels n’entrent pas.

Le Courrier de Lyon, dit qu’il a vu, qu’au banquet Garnier-Pagès, la table d’honneur était servie en fer comme celle des autres convives. Il faut en conclure que le rédacteur qui a vu cela a été obligé pour entrer, de jouer le rôle d’un bousingot ou d’un mouchard.

Vil pamphlétaire ! Le lendemain Paul-Louis1 disait à qui voulait l’entendre, je suis un vil pamphlétaire, et ce [8.2]nom est devenu honorable. Il en est déjà advenu autant du mot prolétaire, je prédis la même bonne fortune à celui de bousingot.

Une compagnie d’assurance générale pour la liberté de la presse s’est formée à Paris. Elle exige pour première condition, que les journaux assurés soient en blanc. On avait proposé de mettre sous la première page des …, sur la deuxième des –, sur la troisième des ?., sur la quatrième des ! !, on a craint les allusions.

Il y a alliance offensive et défensive entre le Précurseur, la GlaneuseLa Glaneuse et l’Echo de la Fabrique. Le traité a été signé par les ministres plénipotentiaires des très-hautes, très-puissantes et très-excellentes parties contractantes. On attend sous peu de jours les ratifications.

Notes de base de page numériques:

1 Référence ici à Paul-Louis Courrier (1772-1825).

 

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