L'Echo de la Fabrique : 28 octobre 1832 - Numéro 53COUPS DE NAVETTE.Comme ces messieurs se fâchent ! Ils ne veulent pas que nous passions des coups de navette ; eh bien, qu’ils nous donnent des rentes pour vivre sans rien faire. On vendra incessamment le Grand-Théâtre pour donner des secours cet hiver aux ouvriers. Le Mont-de-Piété prêtera à 4 pour cent, à compter du 1er novembre prochain, ils ont reconnu qu’ils étaient coupables d’usure. Demain on entrera gratis à l’Hôtel-Dieu. MM. les administrateurs ayant reconnu l’injustice et l’illégalité du droit d’entrée qui se perçoit à la porte. L’enseigne du Courrier de Lyon est en caractères rouge sur un fond blanc. Est-ce une épigramme ? Un négociant se plaignait à un chef d’atelier de ce qu’il ne se conformait pas au réglement qui était affiché derrière la porte du magasin. – Ah ! je croyais, répondit l’ouvrier, que c’était une affiche de maison à vendre. Un chef d’atelier et un négociant plaidaient sur leur réglement de compte : le négociant voulait que la partie adverse commençât par déposer au greffe les matières dont elle était en solde. L’ouvrier voulait que le négociant déposât l’argent. Le conseil a fait droit à la demande des deux parties, et considérant qu’un ouvrier ne pouvait pas plus qu’un commerçant être en état de suspicion légale, il a ordonné à l’un de déposer les matières, à l’autre l’argent. Salomon n’eut pas mieux jugé. [8.2]De Perpignan à Grenoble, de Grenoble à Nantes, c’est un charivari continuel. Quand deux personnes veulent vivre en bonne intelligence, elles doivent se garder d’un tiers. Gâchis et imbroglio sont à peu près synonimes. Les marchands de peaux de lapin vont rendre plainte contre la Claneuse, qui a eu l’air de les mettre au dessous des pairs de France. |