L'Echo de la Fabrique : 11 novembre 1832 - Numéro 55

 SUR LES THÉATRES DE LYON.1

Sous le poids honteux des plaintes qui se sont élevées de toutes parts contre cette allocation de soixante-dix mille francs, en faveur des théâtres de Lyon, faite au moment même où la ville n?avait pas de quoi procurer de l?eau à ses habitans. La mairie a publié le cahier des charges auxquelles elle affermera les deux théâtres pendant l?année 1833 ; elle a déclaré qu?il ne serait alloué aucune subvention au futur directeur. La Glaneuse, le Papillon et le Journal du Commerce se sont accordés pour blâmer celle décision. On ne saurait leur en vouloir, ils ont combattu pro aris et focis ; mais un adversaire, auquel ils ne s?attendaient pas, est descendu dans l?arène, non par courtoisie pour nos autorités, comme on peut le penser, mais par amour pour la vérité, et les intérêts du peuple. Ce champion est un rude jouteur. Après avoir raisonné, avec son talent accoutumé, la question des théâtres et des divers genres de spectacles, M. Anselme Petetin, a pris ces conclusions auxquelles nous souscrivons complètement :

« Abandonner les Célestins ; donner à la salle du Grand-Théâtre une disposition moins aristocratique, c?est-à-dire, faire disparaitre des rangs de loges en les remplaçant par une galerie, livrer ensuite cette salle à un entrepreneur dramatique, et lui permettre de jouer tous les genres. Son intérêt le portera à baisser beaucoup le prix des places. Avec ces modifications, [4.1]le peuple ira au Grand-Théâtre qui se soutiendra par ses recettes. »

Nous renvoyons nos lecteurs à l?article même qui a paru dans le Précurseur du 4 de ce mois, et que l?abondance des matières nous empêche de reproduire. On pourra bien y répondre mais non le réfuter.

Notes de base de page numériques:

1 L?auteur de ce texte est Marius Chastaing d?après la Table de L?Echo de la Fabrique (numéros parus du 30 octobre 1831 au 30 décembre 1832).

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique