L'Echo de la Fabrique : 16 décembre 1832 - Numéro 60

 Lectures prolétaires1

[8.1]Celui qui fait du bien pendant sa vie, est regretté de tous et ne craint pas la mort.
Valperga2.

C?est la puissance et non la possession qui nous rend heureux. Si tu es riche et que tu ne saches pas user de tes richesses, tu ressembles à l?âne courbé sous le poids de l?or ; tu ne portes tes pesantes richesses que pendant une journée. La mort vient te décharger de ton pesant fardeau.
Shakespeare.

Celui qui sait employer les heures a trouvé la route des vertus.
L. S. Mercier3.

La nature nous a donné deux oreilles et une seule bouche, pour nous apprendre que nous devons écouter plus que parler.
Zenon.

Les passions ne sont que la voix du corps, il leur faut résister ; mais la conscience est la voix de l?âme, il faut donc l?écouter, puisqu?elle est à la fois la règle, le témoin, l?accusateur, le juge, et la récompense de nos actions.
Franklin.

Tout vice est issu d?ânerie.
Montaigne4.

Le préjugé ressemble à une barre de fer froid ; vous briserez votre marteau dessus, mais vous ne le ferez jamais ployer.
Mad. Collet.

Notes de base de page numériques:

1 L?auteur de ce texte est Marius Chastaing, d?après la table de L?Écho de la Fabrique (numéros parus du 30 octobre 1831 au 30 décembre 1832).
2 Tommaso Valperga di Calvuso (1737-1815), homme de lettres et mathématicien italien.
3 Louis-Sébastien Mercier (1740-1814), auteur notamment des Tableaux de Paris (1781-1788) et de L?An 2440 ou rêves s?il en fut jamais (1771). La remarque est tirée des Tableaux de Paris.
4 Inspiré des Essais de Montaigne. La phrase initiale était, « tout vice est produit de l?ignorance ».

 

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