L'Echo de la Fabrique : 10 février 1833 - Numéro 6

 CATALOGUE

Des maisons de commerce qui sont en contravention avec les décisions du conseil des prud’hommes.1

Nous inscrirons à l’avenir sous ce titre le nom de tous les négocians qui auront écrit sur les livres des chefs d’atelier des conventions contraires à leurs droits reconnus et constatés par des jugemens du conseil. Nous prions nos confrères de nous apporter confidentiellement tous les livres sur lesquels seront écrites de semblables conventions, dont nous nous réservons de démontrer l’illégalité.

[2.2]Nous inscrivons aujourd’hui, sous le N° 1 :

MM. BARON, CARRIER et Ce, qui ont écrit sur le livre de M. ...., chef d’atelier, qu’il ne recevrait que 30 grammes de déchet sur des matières laine, etc. Le conseil a décidé que ce déchet devait être de 45 grammes (Voir notice de jurisprudence, 1re série, n° 1, N° 2 du Journal, pag. 4.)

Notes de base de page numériques:

1 Cette rubrique allait, peu de temps après, coûter au journal son premier grand procès. L’intention était toujours la même : faire en sorte, en exhibant ici les maisons récalcitrantes, que les délibérations aux prud’hommes acquièrent un véritable poids et que le monde du travail et celui de l’industrie deviennent des espaces de droits. Significativement, au cours du procès, les journalistes de L’Écho de la Fabrique écriront : « Nous croyons ne devoir le silence qu’à la vie privée, mais nous ne pensons pas que le négociant dans son comptoir, traitant avec ses ouvriers, fasse un acte de la vie privée. » (Numéro du 5 mai 1833.)

 

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