L'Echo de la Fabrique : 3 mars 1833 - Numéro 9

 Coups de navette.

Un anonyme propose une société anonyme pour faire un journal dont le titre est anonyme, lequel rendra compte à l’instar du Courrier-Jouve, c’est-à-dire, d’une manière anonyme de tout ce qui intéressera la fabrique de Lyon, l’endroit où les actionnaires se réuniront pour signer l’acte de société et déposer les fonds est anonyme.

Il faut vraiment n’avoir pas cent francs dans sa poche, pour ne pas être actionnaire du susdit journal.

M. Goujon sera, nous présumons, gérant du journal anonyme.

M. Goujon a refusé l’Echo de la Fabrique, c’est dommage, mais nous lui l’enverrons gratis.

Est-ce pour ma récompense de lui envoyer un numéro gratis, que M. le procureur du roi veut me faire aller en prison, disait notre gérant, ce n’est pas bien de sa part.

Beaucoup d’ouvriers mardi dernier ne se doutaient pas qu’ils assisteraient à un sermon.

Pyrrhus disait : encore une victoire pareille et je suis perdu. MM. Pel... et B....... et consorts peuvent en dire autant.

MM. Pellin et Bertrand n’ont pas demandé des dommages intérêts, c’est étonnant ; ce sont des parties civiles.

Le Courrier de Lyon aime les ouvriers comme le vigneron aime la treille qu’il fume au printemps, pour la pressurer en automne.

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique