L'Echo de la Fabrique : 7 avril 1833 - Numéro 14

Réclamations.

Nous avons reçu de M. Tiphaine une lettre dans laquelle [3.1]il se plainti de son arrestation ordonnée vexatoirement pour être intervenu en faveur d?un malheureux qui était victime de sévices de la part des fonctionnaires chargés de le conduire en prison, et exécutée brutalement par les agens de police Baboulat cadet et Vernière. Nous n?insérons pas cette lettre, attendu qu?elle a paru en entier dans la Glaneuse (Voy. n° 168, 2 avril) ; mais nous ne saurions trop nous élever contre cette manie d?arrestations préventives et cette férocité des employés de la force publique qui aggrave au détriment des citoyens un ministère utile, mais en même temps pénible et répugnant pour des hommes dignes de ce nom.

Nous avons reçu d?un chef d?atelier une lettre contre la maison Pellin et Bertrand. L?abondance des matières ne nous permet pas de l?insérer aujourd?hui ; elle le sera dans notre prochain numéro avec les réflexions que sa lecture nous a suggérées.

Notes de fin littérales:

i M. TiphaineTiphaine était si peu coupable qu?il a été immédiatement mis en liberté après son interrogatoire ; partant, n?aurait-il pas été plus simple de décerner contre lui un mandat de comparution au lieu d?un mandat d?arrêt. L?autorité doit-elle ainsi se jouer de la liberté des citoyens.

 

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