L'Echo de la Fabrique : 12 mai 1833 - Numéro 19

 

Procès de l’Echo de la Fabrique.

Ainsi que nous l’avions annoncé dans notre dernier numéro, M. Berger, gérant de l’Echo, a comparu mercredi dernier devant la chambre de la cour de Lyon jugeant des appels en matière de police correctionnelle.

Condamnés le 26 février dernier par le tribunal de police correctionnelle, pour avoir inscrit MM. Pellin et Bertrand sur un Catalogue des maisons de commerce qui ne se conforment pas aux décisions du conseil des prud’hommes, nous avions cru devoir interjeter appel, quelque minime que fût la condamnation (cinquante francs d’amende et les dépens). La cour était appelée à statuer sur cet appel. MM. Pellin et Bertrand avaient également interjeté appel du jugement du 26 février dernier, 1° parce que nous avions été renvoyés d’instance sur les deux premiers chefs de leur plainte ; 2° parce que le tribunal leur avait refusé l’affiche du jugement à 500 exemplaires dont ils avaient formé demandei. La cour devait encore statuer sur cet appel.

[2.1]Par arrêt dudit jour 8 mai courant, le jugement de première instance a été confirmé purement et simplement.

Nous donnerons dans un SUPPLÉMENT qui sera joint au prochain numéro, les débats de ce procès intéressant pour la classe ouvrière.

Notes de fin littérales:

i Si MM. PellinPellin et BertrandBertrand tenaient tant à ce que l’erreur commise à leur préjudice dans le premier article fût réparée de cette manière, au lieu de rendre plainte que ne s’adressaient-ils au bureau, on leur aurait donné cette satisfaction quelqu’exagérée qu’elle fût, 500, même 1,000 exemplaires ; les frais de tirage ne sont pas les plus coûteux : mais ils voulaient du scandale. L’Ecriture-Sainte est cependant bien sévère contre ceux qui occasionnent le scandale.

 

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