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L'Echo de la Fabrique : 12 mai 1833 - Numéro 19
APERÇUS STATISTIQUES des produits de la france en 1832. La France est divisée en 21 divisions militaires, qui sont chacune sous le commandement d’un officier supérieur. Ces divisions sont subdivisées en 86 départemens, 302 arrondissemens, 2,832 cantons et 39,381 communes. Le comte Chaptal a évalué que la superficie de la France était de 27,000 lieues carrées, ou de 52 millions d’hectares. On a calculé, d’après les documens fournis par le gouvernement, que les produits végétaux, soit céréales, tels que froment, méteil, seigle, orge, sarrazin, maïs, millet, avoine ; soit légumineux, tels que haricots secs et autres graines, ainsi que le tabac, s’élevaient annuellement à la somme de 929,331,849 f. Voici un tableau de la valeur d’autres productions :
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Abeilles et leurs
produits, miel et cire, |
5,000,000 |
Agneaux, |
7,333,336 |
Animaux destinés
à l’abattage, |
447,165,000 |
Bois de
construction et autres, produits par 7 millions d’hectares, |
175,000,000 |
Chanvre, |
30,941,840 |
Chevaux et poulains, |
17,372,990 |
Fourrages en
herbages, |
30,236,000 |
Fruits de toutes espèces,
tant frais que secs, |
64,620,000 |
Garance, |
4,000,000 |
Génisses, |
9,640,000 |
Houblon, safran, bois
de réglisse, etc., |
17,000,000 |
Huiles (différentes
sortes d’), |
70,000,000 |
Lait de brebis, |
7,125,000 |
Lait de vache, |
78,390,180 |
Laine, |
81,339,317 |
Lin, |
19,000,000 |
Moutons, |
8,250,000 |
[7.2]Noix et noisettes, |
8,120,000 |
Peaux de chevaux, |
770,000 |
Poissons d’eau
douce, |
20,000,000 |
Soie, |
15,442,827 |
Tabac, |
7,000,000 |
Taureaux et bœufs, |
12,500,000 |
Terrains secs, |
480,205,933 |
Végétaux de toutes
sortes, |
196,800,000 |
Vins, 56 millions
d’hectolitres, |
718,941,646 |
Volaille de toute espèce, |
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Sommes totales des
productions annuelles du sol, non compris graines et céréales, |
2,596,914,069 |
Les principaux produits des manufactures de France consistent dans les draps de Louviers, de Sedan, d’Elbeuf et de Castres ; les batistes de Valenciennes et de Cambrai ; les glaces de St Gobin ; les tissus de coton de St-Quentin, de Rouen, Bar-le-Duc, et les toiles de Bretagne, du Dauphiné et des provinces du Nord ; les dentelles de Lille, d’Alençon, de Valencienne et du Puy ; les soieries de Lyon, d’Avignon, de Nîmes et de Tours ; les tapis des Gobelins à Paris, ceux de la Savonnerie et d’Aubusson, qui, par la beauté du dessin et le brillant du coloris, rivalisent et surpassent même ceux de l’Orient. Les produits de la manufacture de porcelaine à Sèvres, des fabriques d’horlogerie ; d’armes à feu et autres ; des raffineries de Paris, Marseille, Orléans, etc., à quoi on peut ajouter le nombre immense de fabriques de tous genres qui étaient presque inconnues en France il n’y a qu’un demi-siècle, telles que les filatures de l’Alsace et du Nord, les fabriques de sucres indigènes, celles d’éguilles, de cardes, et autres mécaniques de toute espèce, qui, en augmentant considérablement les produits de l’industrie, ont contribué puissamment aux progrès du commerce.

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