L'Echo de la Fabrique : 11 août 1833 - Numéro 321Nous venons un peu tard rendre compte d’un drame qui rappelle les principales époques de la vie du grand capitaine dont Béranger a dit avec tant de vérité : On parlera de sa gloire Vingt représentations n’ont pas satisfait la curiosité publique ; il y aura encore foule dans un mois, car pour obtenir place il faut être à l’heure ; il y a beaucoup d’appelés mais tous ne sont pas élus. On ne se lasse pas de voir et d’admirer les seize tableaux magiques qui passent successivement sons les yeux des spectateurs étonnés. Jamais Lyon n’avait joui d’un pareil spectacle sous le rapport scénique (la pièce ne doit pas être envisagée sous le rapport littéraire). Toute description que nous essaierions de faire serait au-dessous de la réalité. Nous devons savoir gré à M. Lecomte de n’avoir pas reculé devant les sacrifices énormes qu’il s’est imposés pour une mise en scène aussi grandiose ; il en sera sans doute amplement dédommagé : ce sera justice. La République, l’Empire et les Cent-Jours, se jouent au Grand-Théâtre tous les jours excepté les dimanches. Les parens et les chefs d’institution peuvent sans crainte mener leurs enfans et leurs élèves à ce spectacle dont la moralité est parfaite. Nos concitoyens qui négligeraient de le voir en éprouveraient plus tard le regret. Notes de base de page numériques:1 La République, l'Empire et les Cent-Jours, était une pièce en 4 actes et 16 tableaux, écrite par Aurore Cloteaux sous le pseudonyme de Auguste Lepoitevin de Légreville Saint-Alme et jouée une première fois à Paris en octobre 1832. |