L'Echo de la Fabrique : 28 juillet 1833 - Numéro 30[4.1]Lyon, le 24 juillet 1833. Monsieur, Je viens de faire un voyage au Mont-Pila ; m’étant arrêté à Saint-Chamond, dans la conversation que j’eus avec plusieurs habitans, j’appris que dans cette ville il existait un conseil de prud’hommes. Je m’empressai de rendre visite à plusieurs de ses membres. Deux de ces messieurs que je consultai sur leur jurisprudence et leur mode d’élection, m’ont appris, et je crois devoir vous en faire part, qu’ils possèdent les avantages que vous n’avez cessé de réclamer avec tant de courage et de talent en faveur des Lyonnais, savoir : La libre défense et une élection franche et complète. L’élection s’annonce par la caisse qu’on fait battre la veille dans les divers quartiers de la ville, en indiquant les lieux et heure de réunion, et tous les industriels de la partie qui doit nommer un prud’homme s’y rendent, quel que soit le nombre de métiers qu’ils possèdent. Enfin le conseil des prud’hommes de St-Chamond ne connaît nullement notre prescription mensuelle. Il admet toutes les réclamations pendant une année entière. Ces messieurs m’ont ajouté que la concorde la plus parfaite règne parmi les membres du conseil. Agréez, etc. Charnier. |