L'Echo de la Fabrique : 4 août 1833 - Numéro 31AU JOURNAL DU COMMERCE. Le Journal du Commerce de Lyon contient, dans son numéro de mercredi dernier, un article intitulé : Mauvaise foi de l’Echo de la Fabrique ; nous avions envie d’y répondre par un article auquel nous aurions donné pour titre : Bonne foi du Journal du Commerce, mais la crainte de paraître donner dans l’épigramme nous a arrêtés. [3.1]M. Galois se plaint que nous le rendions solidaire des doctrines émises dans son journal ; à qui la faute ? Le gérant du Journal du Commerce, s’il veut éviter cet inconvénient, doit suivre l’exemple de ses confrères qui, lorsqu’ils n’approuvent pas complètement les principes professés par un correspondant ou un collaborateur, ont soin de signaler cette dissidence. Lorsqu’ils ne le font pas, c’est qu’ils approuvent ces principes et s’en rendent garans. Nous avons bien dit qu’un journal était une tribune où les opinions les plus contradictoires avaient le droit de se produire, mais nous n’avons pas dit que ce fût un bureau de la petite poste où les lettres pouvaient être indistinctivement jetées. Ce point nous sépare d’avec M. Galois. Il n’y a donc point eu de mauvaise foi de notre part à rendre responsable M. Galois d’une doctrine qu’il est loin de désavouer, à en juger par ses explications. Nous aurions terminé ici cette note si nous ne voulions, puisque l’occasion se présente, relever une grave erreur commise par le gérant du Journal du Commerce ; il dit, dans l’article auquel nous répondons : « Tout ce qui appartient à notre rédaction accoutumée n’est jamais revêtu d’aucune signature, ou complète ou abrégée, ni même d’aucune désignation quelconque. » C’est bien là l’usage des journaux, et il en est de même de l’Echo de la Fabrique. Mais expliquons-nous. M. Galois entend donc revendiquer comme sa chose propre tout ce qui dans son journal est publié sans signature. Oh ! alors doucement ! Un mot. Il a publié le 28 juin dernier, un article du juge de paix et de ses attributions, en tête du journal et comme article de fonds. Cet article, qui n’est revêtu d’aucune signature, est donc de lui, c’est la conséquence qui résulte de la citation ci-dessus… Eh bien ! Non. Il est tout bonnement emprunté au n° du 22 juin du Patriote de Saône-et-Loire qui l’avait lui-même emprunté à l’Utile de la Moselle. N’avions-nous pas raison de dire que ce serait faire une épigramme que de parler de la bonne foi du Journal du Commerce. Connaissiez-vous cette anecdote, MM. de la Glaneuse ? |