L'Echo de la Fabrique : 25 août 1833 - Numéro 34

Nous recevons d’un de nos abonnés une espèce de reproche de ce que nous n’avons pas répondu au paragraphe suivant contenu dans la dernière lettre de M. J. C. B...... J.-C. Bergeret.

« Pour atteindre ce but il est nécessaire que l’ouvrier trouve dans le fabricant un appui certain, dans sa caisse une avance suffisante pour acheter un métier, dans sa bienveillante sollicitude l’assurance de son loyer et les moyens de parer ou de prévenir les besoins plus nombreux de l’hiver. »

Si nous n’avons point fait de réponse à cet article1, c’est que nous ne l’avons pas jugé nécessaire ; car il y a déjà long-temps que l’on a reconnu le danger d’un pareil moyen, qui mettait l’ouvrier à la merci de certains hommes que l’intérêt seul domine, et qui ne font ordinairement ces avances que pour mieux disposer des malheureux que la nécessité oblige, de recourir à eux. C’est pour cette raison qu’en 1831, à la sollicitation de quelques philantropes, le gouvernement se décida enfin à établir en cette ville une caisse de prêt où les chefs d’atelier peuvent trouver les mêmes ressources sans encourir les mêmes dangers.

Dans un prochain numéro nous traiterons de ces caisses de prêt dont la destination nous paraît trop restreinte.

Notes de base de page numériques:

1 Sans doute le rédacteur voulait dire qu’aucune réponse n’avait été faite à « ce paragraphe » précisément, puisque l’article « Réponse à la lettre de M. J. C. B » du numéro précédent de l’Echo de la Fabrique (le numéro 33) répond à la lettre.

 

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