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11 novembre 1833 - Numéro 45
 
 

 



 
 
    
LE MUTUELLISME.

air du Dieu des bonnes gens.

Quand de son sein Dieu tira la lumière,
Du même instant la lumière se forma ;
Puis la nature, humectant la poussière,
Fit le limon dont elle nous créa.
Dieu, par amour, mit dans notre existence
Le doux besoin de la félicité ;
De l’homme ainsi la première espérance
fut la fraternité.

Législateurs, pour corriger les vices,
Qui dans tout lieu fait naître le malheur,
Qu’avez-vous fait ? Elever des hospices,
De noirs cachots, des bagnes, quelle horreur !!!
Comme chez nous que la vertu sévère,
Au lieu de l’or, soit mise en dignité,
Tous les mortels ne formeront sur terre
Qu’une fraternité

Ambitieux des regards du vulgaire,
Par un grand luxe étalez votre nom ;
Nouveaux Crésus, par votre savoir-faire,
Que vos trésors vous passent en renom.
Le Mutuel ne connaît d’autre gloire
Que les bienfaits, l’honneur et l’équité,
Et des ingrats il ne garde en mémoire
Que la fraternité.

Frères en vain dans le monde profane,
Pour être heureux fussions-nous demeurés ;
Il faut sur nous que la lumière plane
Et que nos cœurs soient par elle éclairés.
Dès cet instant où l’homme a changé d’être.

[7.2]Vers les progrès il marche avec fierté ;
Son dévoûment ne veut que le bien-être,
De la fraternité.

Aux Ferrandiniers.

Ferrandiniers, fils du mutuellisme,
Espérons tous un avenir brillant ;
Par notre accord éteignant l’égoïsme,
Nous pourrons vivre au moins en travaillant.
Tous vos patrons sont à vous pour la vie,
Ne craignez plus aucune adversité,
Jusqu’au tombeau vous aurez pour amie
Notre fraternité.

rémond fils.

 

 

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