L'Echo de la Fabrique : 17 novembre 1833 - Numéro 46

 

Au Rédacteur.

Lyon, le 15 novembre 1833.

Monsieur,

La malveillance ne cesse d?employer tous les moyens pour détruire l?harmonie qui devrait toujours régner entre les chefs d?atelier et les marchands-fabricans.

Depuis quelques mois, les maîtres-ouvriers que nous occupons sont en butte à des sollicitations réitérées, dans la vue de faire interrompre ou suspendre les travaux de notre fabrique. C?est à l?aide des suppositions [4.1]les plus mensongères et des insinuations les plus perfides que l?on cherche à atteindre ce but.

Nous dédaignerions de répondre à de fausses imputations, semées par la mauvaise foi, mais nous devons à nos chefs d?atelier une déclaration qui les rende forts dans la voie de la justice, et qui les maintienne dans les dispositions où ils se trouvent déjà, de résister aux instigations dont ils sont l?objet.

En conséquence, nous déclarons formellement que nous sommes tout-à-fait étrangers aux arrestations qui ont été faites par la police en juillet dernier, et que tous les bruits qui ont été répandus à cet égard sur notre compte, et sur la tendance que l?on nous a attribuée, à diminuer le prix de la main-d??uvre, sont entièrement faux et calomnieux.

Nous vous prions, M. le rédacteur, de vouloir bien insérer la présente dans votre prochain numéro, pour prémunir les chefs d?atelier et les fabricans contre les tentatives de toute espèce que les ennemis de notre belle industrie font chaque jour pour les diviser.

Agréez, etc.

st-olive jeune et Ce.

 

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