L'Echo de la Fabrique : 17 novembre 1833 - Numéro 46

 

Au Gérant.

Monsieur,

Veuillez insérer la lettre suivante dans votre prochain numéro.

Mardi, 12 novembre, j’ai comparu par devant MM. Joly et Bourdon (arbitres), d’après le renvoi ordonné par le conseil des prud’hommes, à l’audience du jour précédent.

Il s’agissait d’une réclamation contre un rabais de moitié de prix que M. Viallet voulait me faire subir pour cinq plis coulés.

Les arbitres ont, malgré les objections que j’ai opposées, décidé que je perdrais 10 c. par aune. Certes, il y a là une grande différence avec le rabais proposé par M. Viallet ; mais je ne crois pas qu’un ouvrier soit passible d’aucun rabais lorsqu’il y a cause majeure indépendante de sa volonté. Personne n’ignore qu’il est du blanc, et autres couleurs claires dont la fragilité est telle, qu’il suffit d’une matinée nébuleuse pour faire couler une longueur. On n’a pas pu attribuer cet accident à la fumée d’un poêle, ayant déclaré à ces messieurs que je m’en étais privé jusqu’à la rendue de cette pièce sans couleur (mats).

Agréez, etc.

B......, Mutuelliste.

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique