L'Echo de la Fabrique : 23 février 1834 - Numéro 60

Nouvelles Diverses.

On chante maintenant la messe aux Tuileries tous les dimanches à onze heures ; il n’y a que les intimes qui soient admis à partager avec la royale famille la nourriture céleste. On assure que Louis-Philippe assiste régulièrement à tous les offices. Sous la restauration, non-seulement il n’y allait jamais, mais il affectait de rire beaucoup des saints mystères.

(Patriote du Puy-de-Dôme.)

Réponse s’il vous plaît ! – Pourquoi la population est-elle toujours en majorité quand il s’agit du convoi d’un membre de la minorité, et, vice versa, pourquoi est-elle toujours en minorité quand il s’agit d’un membre de la majorité ?

(Corsaire.)

Un journal belge rapporte un usage assez curieux ; nous lui laissons la responsabilité de son authenticité :

« Les Kalmoucks ont appliqué la mécanique à la liturgie. Ils ont des cylindres de bois creux remplis de formules en sanskrit ; les caisses sont peintes en rouge et ornées de lettres dorées. Au moyen d’un axe qui traverse le cylindre, on met en mouvement ces espèces de moulins à prières, qui font l’office de chapelets, mais sans que le croyant se donne la peine de les réciter. Les fidèles sont convaincus qu’en agitant et froissant ainsi des prières religieuses écrites, on produit un bruit agréable à Dieu, et qui équivaut au bourdonnement des voix d’une multitude qui prie. Chez plusieurs tribus, les moulins à prières sont de grande dimension, et unis par quatre ailes en forme de cuillers que fait tourner le vent, et de cette manière officient pour toute une population. »

Il y aurait peut-être quelque avantage à importer chez nous, en Espagne et en Italie, cette invention des Kalmoucks, invention digne de la plus haute civilisation. Avec un pareil mécanisme, on arriverait sans peine à la réforme complète du clergé.

(Le Temps.)

M. Romagnoli, Italien, réfugié en Corse, reçut du préfet du département, l’injonction de sortir d’Ajaccio. Sur son refus, deux gendarmes, accompagnés d’un commissaire de police, l’arrêtèrent à son domicile et le conduisirent en prison. Dès que cet acte de brutalité administrative fut parvenu à la connaissance du public, 500 patriotes se réunirent en armes sur la place de Motti, et firent sommer le préfet [8.2]de mettre sur le champ M. Romagnoli en liberté, ce qui eut lieu presque immédiatement.

(Populaire.)

 

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