L'Echo de la Fabrique : 15 janvier 1832 - Numéro 12AU MÊME.Lyon, le 13 janvier 1832. Monsieur, Pourriez-vous me donner des nouvelles de cette fameuse commande que le Roi devait faire à la fabrique de Lyon ? L'intérêt de la classe ouvrière était le motif honorable qu'on prêtait au Roi dans une affiche placardée sur nos murs peu de jours après les tristes événemens de novembre. Les journaux de Paris parlent de cette commission comme si elle était en travail ; cependant je n'ai pas entendu dire qu'il se soit encore monté un seul métier à cet effet, ni même qu'il en fût question. En serait-il de cela comme de tant d'autres promesses qui n'ont été que de véritables mystifications ?... Ou serait-il vrai que l'époque assignée pour les paiemens, était tellement éloignée, que messieurs les fabricans auraient renoncé à remplir ces commissions, et retiré leurs soumissions ? Vous m'obligeriez, monsieur le Rédacteur, si vous pouviez me donner quelques renseignemens à cet égard. J'ai l'honneur de vous saluer. Un de vos abonnés. Nous répondrons à notre correspondant que nous ignorons, comme lui, où en est la fameuse commande pour [6.1]la maison du Roi ; cependant quelques on dit qui nous sont parvenus ont semblé annoncer que les architectes, les dessinateurs et les tapissiers étaient à lever les plans pour la distribution des étoffes : ainsi nous pensons que la commission sera pour l’été prochain. Si nous nous trompons, nous prions notre correspondant de s’adresser, pour des renseignemens plus sûrs, à MM. les fabricans qui auraient renoncé à remplir ces commissions. Nous ajouterons que, tandis qu'une souscription est ouverte à Paris chez M. Larouaz-Tribout, pour la fourniture d'une ou plusieurs robes de gros de Naples, à laquelle la famille royale s’est empressée de souscrire, les prix des façons de cet article ont éprouvé une baisse ces jours derniers. Voilà tout ce que nous pouvons affirmer. (Note du Rédacteur.) |