L'Echo de la Fabrique : 13 novembre 1833 - Numéro 4

Nouvelles générales.

paris. – Les ouvriers cordonniers ont dressé l’état des membres de leur société. Ils l’ont porté à 45,000.

– Ephraem1, président de la société des cordonniers, a été arrêté.

– On annonce l’arrestation d’un grand nombre d’ouvriers tailleurs.

– Les garçons boulangers sont toujours en dissidence avec les maîtres.

– La société de travail des tailleurs est en pleine activité. Les commandes doivent être faites chez M. Fournier, rue St-Honoré, n° 99.

– Les garçons bouchers sont aussi coalisés.

– Les ouvriers tourneurs en chaise se sont associés pour exploiter leur industrie sans le concours des maîtres. [4.2]Leur établissement est faubourg St-Martin, rue des Vinaigriers, n° 34.

– La Tribune a payé, le 7 novembre, la somme de 22,076 f. 85 c., montant de ce que l’arrêt qui l’a condamné a appelé une amende, et que ce journal, ainsi que ses confrères, appellent autrement. La Tribune déclare compter sur le concours des départemens pour l’aider à supporter cette perte.

– Une émeute a eu lieu à St-Amand, à raison de la perception des impôts indirects. Un fort détachement de 3 hussards est parti de Bourges pour la réprimer.

Notes de base de page numériques:

1 Visées par les sociétés républicaines, deux importantes brochures signées par des « prolétaires » (un cordonnier et un tailleur) et marquant les avancées de l’idée d’association venaient de paraître : Z. Efrahem, De l'association des ouvriers de tous les corps d'état (1833) ; A. Grignon, Réflexions d'un ouvrier tailleur sur la misère des ouvriers en général, la durée des journées de travail, le taux des salaires, les rapports actuellement établis entre les ouvriers et les maîtres d'atelier, la nécessité des associations d'ouvriers, comme moyen d'améliorer leur condition (1833).

 

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