L'Echo de la Fabrique : 7 décembre 1833 - Numéro 11

Aie donc ! prolétaire.

Il nous appartient spécialement d’appeler l’attention de nos lecteurs sur cette caricature que le Charivari donne dans son n° du premier décembre, (n° 365). Un baudet à visage humain est chargé de sacs, de ballots, de barils, sur lesquels on lit : vin, sel, tabac, sucre, café, huile, etc. Le tout est recouvert d’une serpillère sur laquelle est écrit : impots publics. Le malheureux baudet succombe presque sous le faix, il tient une pipe à la bouche ; l’emblême est significatif, il fume… on fumerait à moins. Il parcourt la route qui conduit à un moulin sur lequel est écrit : ministère des finances. Un particulier très connu, grace à notre compatriote Philippon, vêtu d’une blouse et d’un chapeau gris à larges bords, fait claquer son fouet en criant à la manière des charretiers : aie donc ! prolétaire. Cette caricature est très remarquable sous tous les rapports. Elle est une des meilleures que le Charivari ait produite.

 

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