L'Echo de la Fabrique : 25 décembre 1833 - Numéro 16

ANECDOTE.

La querelle survenue entre MM. Parquin et Seguier nous a donné l?idée de rechercher les antécédens de ce dernier. Nous ferons rire assurément les lecteurs en leur présentant, comme échantillon du style et du patriotisme de M. le premier président de la cour de Paris, le discours suivant qu?il a adressé le 1er janvier 1830, au nom de la cour royale qui l?assistait, à Charles X :

« Sire, nos ans recommencent par ce qu?il y a de plus heureux pour la France, voir le roi. Après des v?ux constans pour votre conservation, nous en avons encore un à former, celui que nos c?urs parlent au vôtre ; alors nous ne sommes plus incertains de nos expressions. L?amour du sujet est compris par la bonté du monarque. Ce sentiment de tous nos momens, Sire, mais trop rarement divulgué, se dédommage dans ce jour privilégié où l?honneur [4.2]de nous être approchés de votre majesté, et le bonheur de le dire, soldent et arrhent chaque année les travaux assidus et les devoirs pénibles des serviteurs de votre justice. »

Nous envoyons par un exprès ce discours (extrait textuellement de la Gazette des Tribunaux de cette époque) à M. Seguier pour lui servir de canevas à celui qu?il adressera sans doute cette année à Sa Majesté Louis-Philippe. Et pourquoi, au besoin, ne le réciterait-il pas de nouveau ?

 

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