L'Echo de la Fabrique : 25 janvier 1835 - Numéro 19VARIÉTÉS.projet d’association dans la marine française. Tableau des clubs et associations dans la marine royale d’Angleterre. A une époque où l’on cherche si sagement à faire naître parmi nous l’esprit d’association ; au moment où l’on s’occupe partout de banque de prévoyance, de caisse d’épargne, de salle d’asile, institutions que l’on ne saurait trop encourager, nous croyons devoir présenter à nos lecteurs le tableau des clubs ou associations bienfaisantes de la marine royale anglaise ; tous fondés et soutenus par les propres moyens et les souscriptions volontaires des officiers qui les composent. Ce tableau en dit plus que les dissertations les plus éloquentes. Quels hommes ont plus besoin de se serrer fraternellement pendant leur vie, de [4.2]songer à l’avenir de leurs familles, que les enfans de la mer, que ceux qui vivent au sein des tempêtes ? Nous voudrions qu’en France, depuis l’amiral jusqu’au matelot ; depuis le capitaine au long cours jusqu’au pilotin, tout le monde se cotisât pour établir des sociétés pareilles, car leur but est aussi honorable qu’il est utile. Olduaval, club établi il y a vingt ans. On y déjeûne, on y dîne ; on y passe la soirée jusqu’à minuit. On y trouve les journaux, les ouvrages périodiques et livres nouveaux. Il y a salle de réception, billard, bibliothèque, cabinets de toilette et papier pour écrire sa correspondance. Ce club comprend 500 membres, depuis le grade d’amiral jusqu’à celui de commandeur. Chaque membre a le privilége d’introduire, par invitation, un officier étranger de terre ou de mer, de même grade, pendant son séjour à Londres. La souscription annuelle est de 5 guinées ou 125 fr. Naval amicable society. – Ce club est tout philantropique et soutenu par la majorité de la marine. La souscription annuelle pour un amiral est de 25 fr., pour un capitaine de vaisseau 12 fr., pour un capitaine de frégate 10 fr. et pour un lieutenant 6 fr. Les membres tiennent séance publique tous les trois mois : les réclamations lues par le secrétaire, doivent être d’abord vérifiées par deux membres. – La somme de secours généralement proposée est de 100 à 500 fr. ; elle est mise aux voix par le président, et adoptée ou rejetée par la majorité. Plymouth naval annuitant society ou barque de prévoyance. – Etabli il y a 15 ans au port de Plymouth, et dont le capital monte déjà à 72,000 liv. sterl. ou 1,780,000 fr. Cette banque est soutenue par un grand nombre de familles d’officiers de marine. Naval Médicand. – Etabli il y a 30 ans, par les officiers de santé de la marine royale, et spécialement voué au soulagement de leurs familles. La pension des veuves de ces officiers étant très modique, les plus prévoyans se réunirent et obtinrent du roi un ordre en conseil, pour qu’à l’avenir tout officier de santé, marié ou non marié, en entrant dans la marine royale, fut obligé de contribuer d’une somme fixe par mois, pour le soulagement général des veuves de ses confrères. Tel est l’état prospère de cette association fraternelle, que chaque veuve, au décès de son mari, reçoit une pension de 40 livres sterling ou 960 f. par an, outre celle du gouvernement. (Journal de la Marine1.) Moyen de reconnaître l’huile d’olive mélangée. Lorsqu’on agite une bouteille à moitié pleine, qui contient de l’huile d’olives pure, il se forme par l’agitation, des globules en forme de chapelet autour de la bouteille, mais ces globules disparaissent en se rompant très-promptement. Si l’on agite de la même manière un vase contenant de l’huile blanche, il se forme un chapelet, en tout semblable à celui formé par l’huile d’olive ; mais à cette différence près, que les bulles qui le composent ont une persistance d’une très grande durée. Enfin, si l’huile à essayer est mélangée, le chapelet formé a d’autant plus ou d’autant moins de persistance, qu’il entre plus ou moins de mélange d’huile étrangère dans celle d’olive. (Connaissances utiles.) Notes de base de page numériques:1 Mention ici du Journal de la marine, des colonies, des ports et des voyages, publié à Paris depuis 1833. |