L'Echo de la Fabrique : 22 mars 1835 - Numéro 27

Dans son n° de dimanche dernier, la Tribune prolétaire a annoncé que toutes les sections avaient donné mandat aux prud?hommes chefs d?atelier d?exiger de leurs collègues négocians que la libre défense soit admise au conseil.

Amis de la vérité, nous devons dire que ce qu?a annoncé la Tribune prolétaire n?est pas exact. Nous nous étonnons que pouvant être informée tout aussi bien que nous, elle ait pu publier un fait qui pourrait être démenti par un grand nombre de chefs d?atelier, présens aux élections.

Les arrêts de l?opinion publique sont toujours sévères et irrévocables ; il faut les déplorer alors qu?ils sont dictés par l?erreur, et comme l?erreur dans laquelle aurait été mis le public par la feuille dont nous parlons, pourrait soulever des blâmes non mérités contre les membres du conseil des prud?hommes, nous nous faisons un devoir de déclarer qu?il n?y a eu qu?une section où les électeurs ont donné leurs suffrages conditionnellement, et encore le procès-verbal de l?élection ne mentionnant pas la condition imposée à l?élu, ce mandat n?a qu?une force morale sur la volonté du mandataire.

Dans quelques autres sections, des v?ux ont été exprimés pour que l?on sollicite la libre défense ; mais aucune condition n?a été imposée. Néanmoins les prud?hommes chefs d?atelier sauront sans doute faire leur devoir. Espérons que leurs efforts ne seront pas vains, et que la libre défense sera admise au conseil.

 

Contrat Creative Commons

LODEL : Logiciel d'édition électronique