des charivaris.
Fin. (Voir notre N° 23.)
Dans le dernier article, j’ai fait entrevoir la probabilité de l’acquittement des cinq prévenus du charivari-Talleyrand. J’étais fondé à l’espérer d’après la brillante plaidoirie de M. Leducq, leur avocat. Le contraire est arrivé, et ils ont été condamnés, savoir : Letierce aînéé à deux jours de prison et douze fr. d’amende, et les quatre autres accusés à onze fr. d’amende chacun. Il y a appel de la sentence du juge de paix ; sera-t-elle réformée ? c’est douteux. Le charivari a des ennemis puissans, il est d’origine prolétairei. Dans l’état, il se trouve défendu, mais seulement sous des peines légères, car il est justiciable en premier ressort de la police municipale qui ne peut appliquer à ses auteurs qu’un emprisonnement de cinq jours au plus, et une amende de onze à quinze francs, aux termes des art. 479 et 480 du Code pénal.
Maintenant qu’il me soit permis d’émettre une réflexion douloureuse qui surgit en moi. Les citoyens d’Arras ni plus ni moins coupables que ceux de Grenoble, en ont été quittes pour une peine en quelque sorte insignifiante, et à Grenoble… O justice distributive !... Je m’arrête. Trop de pensées pénibles viennent m’assaillir. Le cadre de ce journal ne les comporterait peut-être pas.
Marius Ch......g